samedi 3 novembre 2007

le mode d’adoption du Traité de Lisbonne n’est pas à l’ordre du jour


Que faire du traité de Lisbonne ? Faudrait-il recommencer cette désastreuse campagne, cette pagaille de 2005 qui a fait tant de mal au PS ? Chacun partait de son côté et quelques éléphants s’égaraient même à fréquenter d’autres tribunes que celles de leur propre parti…

On ne peut décemment revivre le même psychodrame, reprendre sans cesse les mêmes querelles ! La situation d’aujourd’hui est d’ailleurs bien différente, alors que l’Europe s’avère incapable de se faire entendre sur une planète où la mondialisation progresse. Faudrait-il se contenter alors d’enclencher de nouvelles palabres et incessantes querelles ? Ce serait oublier que le temps presse et les échéances sont là, qui ne nous attendront pas …

Je respecte les préoccupations et les interrogations qui traversent les rangs de la gauche, mais chacun (e) sait que les choix de l’Europe ne se font que par une succession de compromis entre 27 pays. Le débat que d’aucuns voudraient engager sur la nécessité d’un référendum ou sur le terne refus de prendre part au vote serait un faux débat, car le Président a été élu sur un engagement de ratification parlementaire. Le mode d’adoption du traité n’est donc plus à l’ordre du jour, c’est sur ce contenu qu’il s’agit de se prononcer. Se trémousser aux cris de « référendum », « référendum » pour éviter d’avoir à trancher sur le traité serait se livrer à un jeu politicien indigne d’un grand parti de gouvernement. Les socialistes ont trop contribué à la construction de l’Europe pour considérer ce traité comme un train que l’on regarde passer…

Sur une planète où la mondialisation est devenue réalité et qui est en danger, l’Europe a un rôle à jouer pour peser en faveur d’un mode de vie qu’il faut progressivement réguler face au réchauffement climatique. Et c’est une évidence que pour essayer de faire bouger les lignes, la France ne peut avoir d’influence que dans et par l’Europe,. Alors, ne mégotons pas sur un référendum que nous voulions, certes, mais qui n’est plus d’actualité, acceptons donc sans rechigner ce traité de Lisbonne, comme un pas en avant, restons par là même fidèles à la tradition internationaliste qui a toujours guidé les pas des socialistes.

Gérard Denecker, ancien membre du Comité Directeur su PS

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