jeudi 6 mars 2008

Municipales: François Hollande inquiet du "piège" des sondages

AP - Mercredi 5 mars, 10h18

PARIS - Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a mis en garde mercredi ses électeurs face "au piège" des sondages donnant son parti gagnant, craignant une "abstention menaçante".

"Il y a une forme de piège" dans les sondages favorables à la gauche. "Le piège, c'est que nos électeurs entendant cette accumulation de victoires proclamées alors qu'ils ne se sont pas encore déplacés se disent 'pourquoi y aller. C'est dimanche. On pourra peut être attendre le dimanche 16 mars'" date du deuxième tour, a-t-il analysé sur France Inter.

Mais "tout va se jouer au premier tour. J'ai cette conviction, je l'ai depuis l'élection présidentielle de 2002 et elle n'a pas été démentie en 2007, que tout se décide au premier tour", a assuré le Premier secrétaire du PS. "C'est la force, la dynamique qui sort du premier tour qui permet d'engager des victoires".

Le Premier secrétaire du PS "souhaite que la participation soit la plus forte possible" car il "voit l'abstention menaçante" avec "beaucoup d'électeurs (qui) se disent 'c'est trop dur, c'est trop difficile et il y a ce président qui nous déstabilise'".

"Est-ce que cela vaut la peine de voter? Oui, non pas pour le plaisir d'entendre un soir d'élection la victoire des uns ou des autres mais parce que cela change la vie quotidienne", a plaidé François Hollande.

Si les Français veulent que "nous agissions toute de suite, nous permettre d'être dès à présent efficaces, utiles dans les villes et les départements, s'ils veulent sanctionner et je crois qu'il y a matière, le président de la République et le Premier ministre, et s'ils veulent se protéger des décisions qui pourraient être prises au lendemain des élections municipales, il faut prendre la seule décision qui compte, c'est-à-dire un bulletin de vote", a-t-il déclaré.

Ecartant l'idée d'un troisième tour de la présidentielle, François Hollande a jugé que les municipales étaient "une occasion formidable de fixer un bulletin de notes à l'occasion d'un bulletin de vote".

Le Premier secrétaire ne demande pas "simplement un avertissement, une sanction pour les dirigeants actuels (...) ne veut pour la gauche pas seulement qu'elle soit téléspectatrice" mais "demande que les électeurs (leur) fassent confiance dans quelques jours pour que nous puissions agir". AP

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