mercredi 5 mars 2008

Royal accuse Fillon de "préparer un plan de rigueur"

AFP - Mardi 4 mars, 21h21

CLICHY-SOUS-BOIS (AFP) - Ségolène Royal a jugé, mardi à Clichy-sous-bois, "évident que la droite prépare un plan de rigueur", appelant les Français à "mettre un coup d'arrêt à une immoralité tous azimuts" par leur vote aux élections municipales et cantonales.


Après une pause de quelques jours, l'ex-candidate à l'élection présidentielle reprenait, en région parisienne, ses déplacements de soutien aux candidats socialistes à ces scrutins avant le vote du 1er tour dimanche.

"Je pense qu'il est évident que la droite prépare un plan de rigueur", a déclaré Mme Royal, en dépit du démenti formel, un peu plus tôt, du Premier ministre François Fillon. "D'ailleurs M. Fillon ne l'a pas caché. Il a parlé de +réajustement+. C'est vraiment un euphémisme! Qu'est-ce que ça signifie ? Ca veut dire une augmentation des impôts", a déclaré à la presse Mme Royal.

La présidente du Poitou-Charentes a demandé au chef du gouvernement d'"avoir la franchise de la clarté et de la vérité des mots, parce que cacher ce qui se passera demain, c'est le contraire de la morale publique".

Lors d'une réunion publique devant 200 personnes environ (il y avait des rangs vides), avec le maire sortant et candidat Claude Dilain, Ségolène Royal a dénoncé "une accumulation de scandales". "Ce que les Français découvrent, c'est que finalement, les petits et les moyens paient toujours pour les gros", ce qui "nourrit une colère sourde", a-t-elle protesté.

S'agissant du "scandale de l'UIMM", l'ex-candidate PS à l'Elysée s'en est prise au "trésor caché" des dirigeants de la métallurgie qui "s'enrichissaient aux dépens des ouvriers" et "fermaient des usines".

"Il faut mettre un coup d'arrêt à cette immoralité tous azimuts, il faut donner un avertissement très fort" à l'exécutif dimanche prochain, a-t-elle affirmé.

Selon Mme Royal, "jamais les élections municipales n'ont été un enjeu aussi important dans les 36.000 communes de la République française". "La vie quotidienne va se décider dans les communes, les départements et les régions" en fonction de la politique des édiles locaux, a-t-elle fait valoir.

La présidente du Poitou-Charentes avait commencé sa tournée en Seine-Saint-Denis par Epinay-sur-Seine, perdue en 2001 et que le PS et la gauche unie espèrent reprendre au maire MoDem soutenu par l'UMP. Elle y a reçu un accueil particulièrement chaleureux, peinant à progresser dans un centre commercial où elle a été pressée de toutes parts par quelque 400 supporters.

Après une étape à Aulnay-sous-Bois puis Clichy, Ségolène Royal devait tenir un meeting à Aubervilliers où le candidat socialiste Jacques Salvatore dispute la mairie au sortant communiste.

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