samedi 5 avril 2008

A Lyon, Désir d’avenir manque de flamme

Les représentants départementaux du club royaliste se retrouvent ce week-end à Paris.
De notre correspondante à Lyon ALICE GÉRAUD
QUOTIDIEN : samedi 5 avril 2008

Pas facile d’entretenir le désir. Surtout après de longs mois d’abstinence. Gérard Nicolas, responsable de Désir d’avenir dans le Rhône, ne désespère cependant pas de pouvoir ranimer la flamme chez les ségolénistes lyonnais. «Après la présidentielle, il y a eu la période difficile de l’après-défaite. Et puis, à partir de septembre, les municipales. Mais aujourd’hui, on se remet en marche.»

Un an après son adhésion à Désir d’avenir, Gérard Nicolas, élu dans le 1er arrondissement de Lyon sur les listes de Gérard Collomb, n’a rien lâché de sa ferveur pour la dame en blanc. Il se rend ce week-end à Paris, à la réunion des représentants départementaux pour voir comment transformer l’élan de la présidentielle.

Débrouille. Deux jours après les municipales, il a organisé une assemblée générale des militants lyonnais. Bilan «encourageant», selon lui, puisque soixante personnes ont répondu à l’appel. Sur les quatre cents qui avaient adhéré dans le Rhône il y a un an. Faute de local et de structure, l’assemblée s’est tenue dans un hôtel prêté par un militant socialiste propriétaire des lieux. Car, pour l’instant, les comités locaux de Désir d’avenir ne disposent pas de ressources propres. Ce qui les oblige à pas mal de débrouille. Hier, Gérard Nicolas tenait justement une réunion avec deux autres militants pour voir comment allait s’organiser la suite. En préambule, ils se sont félicités de la prise de parole du jour de Ségolène Royal. «Vous avez vu, elle a parlé», s’exclame dans un soupir qui confine au soulagement Stéphanie, venue à la politique par et pour Ségolène Royal.

Au cœur des préoccupations : retrouver trace des centaines de sympathisants qui avaient adhéré l’année passée et qui sont perdus dans la nature. Tous ne reviendront pas, ils le savent. Ceux qui s’étaient engagés dans le seul objectif de l’élection. Ceux que la défaite a assommés. Ceux qui sont allés ailleurs. Vers d’autres écuries au PS, pour certains. « On risque d’avoir des non-renouvellements d’adhésions», reconnaît Gérard Nicolas.

«Espace». Désir d’avenir doit aussi faire face à une certaine démobilisation des élus. A Lyon, la plupart des têtes d’affiche sont encore dans l’après-municipales, «occupées à poser leurs crayons sur leurs bureaux d’adjoints», ironise un militant. «Heureusement», ils ont Najat Vallaud-Belkacem. L’ancienne porte-parole de Royal, adjointe au maire de Lyon, lors de la dernière assemblée générale, a incité les participants non PS à adhérer au parti. La plupart ont refusé. «C’est intéressant, analyse-t-elle, cela veut dire que nous ne sommes pas un courant de plus au PS, mais un espace où les gens veulent discuter et construire.» Même si, ils le savent, la question du nombre sera déterminante pour voter les motions au prochain congrès.


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