lundi 21 juillet 2008

LA PRIVATISATION DE LA POSTE EST EN MARCHE

Communiqué de Jean-Michel Villaumé:

Afin de récolter entre deux et trois milliards d’euros pour financer son développement, l’Etat
prévoit d’ouvrir près de 20 % du capital de La Poste confirmant ainsi le projet de l’Elysée de
transformer l’entreprise publique en société anonyme malgré un résultat net annuel de près d’un
milliard d’euros.
Cette orientation vise clairement à faire entrer dans la sphère privée, La Poste, symbole
du service public à la française. Ce projet de changement de statut de La Poste qui compte
plus de 300.000 employés pousserait inévitablement l’établissement dans une logique
exclusivement financière, une logique incompatible avec le service public. En effet, à
l’instar de ce qu’a vécu France Telecom, les incidences de la privatisation des entreprises
publiques sont connues : suppressions d’emplois en masse, dégradation du service et des
conditions de travail… De plus, si l’on fait le parallèle avec la privatisation des autoroutes qui a
engendré une augmentation des tarifs de plus de 25 % en moyenne sur trois ans, on est en droit
de s’inquiéter sur les conséquences de la privatisation du service postal : hausse de la tarification ?
diminution des jours de distribution ?
Afin d’affronter la concurrence dans le cadre de la libéralisation totale du marché du courrier
prévue en 2011, La Poste s’engage dans une démarche purement financière voire spéculative.
Cette logique de court terme (les nouveaux actionnaires attendront probablement de généreux
dividendes) se fera au détriment des activités de service public : fermeture accélérée de très
nombreux bureaux de poste et baisse massive de l'emploi. En effet, comme cela a été
largement engagé en Haute-Saône, la disparition programmée des petits bureaux de poste, en
milieu rural et dans les périphéries des agglomérations en serait accélérée, au mépris, toujours, de
l’aménagement du territoire et du lien social.
Le jeudi 17 juillet 2008.

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