jeudi 5 avril 2007

communiqué de Vincent Peillon

Il faudra bien que Monsieur Sarkozy se fasse à l'idée que, comme tous les autres citoyens, il n'a pas tous les droits. Il n'a ni le droit de mentir volontairement et ehontément, ni celui d'injurier une grande partie de ses compatriotes pour les commodités de sa campagne, ni encore celui de faire une distinction entre les formes de violences, aucune n'étant acceptable.
Comme tous les citoyens, il a aussi des devoirs : celui d'être un peu plus humble au regard des fonctions qu'il a exercé, car c'est un piètre bilan que le sien après quatre années au ministère de l'Intérieur, celui d'être un peu plus maîtrisé dans ses expressions, au regard de la fonction à laquelle il aspire aujourd'hui.
Comme tous ceux qui transgressent les limites et les règles, il est normal qu'il ait subi un premier rappel à l'ordre. Il ne faut pas qu'il s'en étonne. Ce dont notre pays a besoin aujourd'hui, c'est de sérénité et de vérité. Aux propositions de Ségolène Royal, il serait bon qu'il oppose ses propositions, à ses arguments, qu'il oppose les siens, et qu'il cesse de donner le sentiment de fuir les vrais débats comme il fuit la responsabilité qui est la sienne dans la politique suivie depuis cinq ans.
Monsieur Sarkozy, qui se veut le porte-parole de la France exaspérée, devrait se méfier de n'être pas, en définitive, celui qui provoque, par sa brutalité et ses outrances, l'exaspération des Français.

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