jeudi 19 avril 2007

l'appel de DSK

Dominique Strauss-Kahn a fait feu de tout bois mercredi contre François Bayrou, un "perturbateur" avec lequel toute alliance serait "hors de propos".














"Que les choses soient bien claires: il n'y a pas dans la stratégie du PS et pas davantage dans la mienne d'alliance entre ces partis", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie, étiqueté social-libéral, lors du point presse quotidien du PS qu'il a tenu à son retour d'une tournée aux Antilles.


"Il y a au second tour la nécessité de rassembler derrière Ségolène Royal tous ceux qui considèrent que l'élection de Nicolas Sarkozy n'est pas souhaitable pour le pays", a-t-il ajouté devant les journalistes.
A ses yeux, Michel Rocard et Bernard Kouchner, les deux dirigeants socialistes qui se sont prononcés pour un rapprochement avec l'UDF dès avant le premier tour, ont parlé "sans avoir suffisamment réfléchi".
"Tout ce qui a été dit sur des alliances entre le parti socialiste et l'UDF est hors de propos (...) quand on est à gauche, on vote à gauche", a insisté Dominique Strauss-Kahn, qui a également très clairement repoussé les appels du pied du candidat de l'UDF. Il n'a "aucun contact" avec François Bayrou et "ne souhaite pas en avoir".
"C'est flatteur et gentil de sa part une fois de considérer qu'il me trouve quelques qualités. Cela devient un peu ridicule lorsque à répétition l'axe de sa campagne consiste à vouloir s'approprier des hommes dont la ligne politique n'a jamais été la même que la sienne", a déclaré "DSK".
Pourrait-il cependant être le chef d'un gouvernement formé par un président centriste? Sans répondre directement par la négative, Dominique Strauss-Kahn a insisté sur la logique institutionnelle de la Ve République qui veut que le Premier ministre découle de la majorité parlementaire et non du chef de l'Etat.
"S'il y a une majorité socialiste à l'Assemblée nationale, nous sommes plusieurs à pouvoir exercer la fonction de Premier ministre", a-t-il répondu. "S'il n'y a pas de majorité socialiste à l'Assemblée nationale, il n'y a pas de Premier ministre socialiste", a-t-il ajouté.A quatre jours du premier tour, DSK a battu le rappel des électeurs de gauche "quelles qu'aient été leurs hésitations" sur la compétence, les propositions ou la personnalité de Ségolène Royal de passer "par dessus ces écarts, ces différences".
"Qu'ils se rappellent au fond de leurs tripes que c'est un vote de conviction et que la conviction d'un homme ou d'une femme de gauche c'est que, quand on est à gauche on vote à gauche".

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