vendredi 20 avril 2007

Ségolène Royal résume son modèle économique, social, écologique

A trois jours du premier tour, Ségolène Royal a résumé jeudi sur France 2 son programme présidentiel et a assuré que les Français auraient à choisir dimanche entre plusieurs modèles de société.
La candidate du PS, du MRC et du PRG a dit vouloir "inventer le nouveau modèle économique, social, écologique français" en préservant "le meilleur" tout en s'inspirant des voisins de la France.
Selon la présidente de la région Poitou-Charentes, le choix qui s'offre aux électeurs "est d'abord l'adhésion à une vision de la France, un projet de société".
Dans le registre du "meilleur", Ségolène Royal a insisté sur les "fondamentaux qu'il faut absolument préserver" comme la Sécurité sociale et l'investissement dans l'éducation.
Côté défis, elle a mis l'accent sur le chômage des jeunes, la lutte contre la précarité, l'"amélioration immédiate des bas salaires" et l'"efficacité économique" permise par une rénovation du dialogue social et une "nouvelle donne" avec les entreprises.
Comme exemples, elle a cité le Royaume Uni pour l'accès des jeunes à l'emploi, l'Espagne pour le dialogue social et la lutte contre les violences, et les pays du Nord de l'Europe pour l'"efficacité économique" avec un dialogue social performant.
Elle a plaidé pour l'investissement public dans les "emplois tremplins", le dispositif "première chance" et l'"allocation autonomie" pour les jeunes.
"Je préfère investir dans l'emploi, dans la remise des jeunes au contact du travail que d'être obligée de réparer les dégâts de la délinquance, de la déstructuration des familles et des quartiers", a-t-elle expliqué, soulignant que toutes ces mesures répondaient au principe du "donnant, donnant".
"RASSEMBLER MASSIVEMENT"
En quinze minutes, la candidate a voulu convaincre à la fois les électeurs situés à gauche du PS, estimant qu'"il y a beaucoup de valeurs qui convergent dans cette gauche", et ceux du centre-gauche.
Elle a revendiqué la défense de l'écologie, s'est dite "altermondialiste" par son souhait de "refonder totalement les politiques d'aide au développement" et, "pas d'accord avec tout" avec l'extrême gauche, elle a revendiqué une de ses valeurs, assurant qu'"il est temps de faire en sorte que le travail soit moins taxé que le capital".
A l'adresse "d'un certain électorat de centre-gauche", elle a plaidé pour un "Etat impartial" qui échapperait "à l'emprise d'un seul parti, l'UMP" et cité ses propositions de réformes du Conseil constitutionnel et du Conseil supérieur de la magistrature.
"Je ne parle pas des personnes, ni des partis, je parle des différentes sensibilités que je souhaite rapprocher, rassembler le plus massivement possible au premier tour", a précisé Ségolène Royal.
"D'abord je pense au premier tour, parce que plus mon score sera élevé au premier tour plus il y aura une dynamique de victoire pour le second tour", a-t-elle déclaré.
"Je me bats pour que le 22 avril ne ressemble pas au 21 avril, pour que les Français aient vraiment le choix dont ils ont été privés il y a cinq ans", a-t-elle poursuivi, en référence à l'élimination de la gauche au premier tour au profit du Front national lors de l'élection présidentielle de 2002.
Interrogée sur l'éventualité d'un "vote utile" dimanche, qui lui permettrait d'accéder au second tour, Ségolène Royal a répondu: "Je le souhaite, j'appelle en tout cas à un vote conscient. C'est une version positive, je ne veux pas non plus que les électeurs se sentent privés de la liberté de choix."
"Je respecte ces partenaires de la gauche, je comprends parfois leurs tiraillements mais je les appelle à se mobiliser massivement dès le premier tour pour que les Français puissent avoir ce choix et ce débat contre la droite", a-t-elle précisé.
A la question "êtes-vous la meilleure pour battre Nicolas Sarkozy?", la candidate socialiste a répondu: "Je le pense".

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