Pouvoir d'achat: le PS fait dix propositions, dont une hausse des salaires
PARIS (AFP) - Le Bureau national du PS a adopté mardi dix propositions pour soutenir le pouvoir d'achat des Français, tentant ainsi de mettre sous pression la majorité sur un sujet que doit aborder jeudi Nicolas Sarkozy et que l'opinion juge prioritaire, selon tous les sondages।
Le numéro deux du PS François Rebsamen a énoncé les quatre directions dans lesquelles il faut agir : "augmenter les salaires, baisser les prix des produits alimentaires, diminuer le coût du logement, maîtriser le prix de l'énergie".
D'un coût de six milliards d'euros, ces mesures seraient financées pour moitié par "une taxation des super-profits pétroliers" et pour l'autre par "une taxation des stock-options", a précisé le maire de Dijon.
Une campagne sera menée la semaine prochaine par les militants et responsables PS pour populariser ces mesures, grâce à la diffusion d'un tract (3 millions d'exemplaires) et d'une affiche (500.000 exemplaires), et mettre en évidence qu'"avec Nicolas Sarkozy, c'est gagner moins et payer plus".
Par ailleurs, les députés PS défendront jeudi une proposition de loi comprenant onze mesures en faveur du pouvoir d'achat, dont la plus importante est une majoration de 50% de la prime pour l'emploi, ont-ils annoncé séparément par le biais de leur porte-parole Aurélie Filipetti.
La majorité UMP à la commission des Finances a décidé de ne pas discuter des articles de ce texte, ce qui équivaut à un rejet.
Au chapitre des salaires, les socialistes préconisent "une conférence pour augmenter le SMIC et les rémunérations" et qui aurait pour objet de consentir des exonérations de charges sociales aux entreprises qui "augmentent effectivement les salaires", selon M. Rebsamen.
Sont aussi prônés "un plan de rattrapage des traitements dans la Fonction publique" et "une revalorisation des petites retraites", alors que la loi sur la sécurité sociale tout juste votée au parlement limite cette hausse à 1,1%.
Pour faire baisser les prix alimentaires, le PS propose notamment une réduction d'un demi-point de la TVA (qui serait ramenée à 5%) sur les produits de première nécessité.
Le parti de François Hollande réclame aussi "l'encadrement des loyers pour l'année 2008" qui seraient "indexés sur le coût de la vie", une diminution des taxes sur l'essence par le biais du rétablissement de la TIPP flottante, ou encore "la généralisation du chèque transport" pour aider à financer les déplacements des salariés.
Cette dernière mesure, jamais vraiment entrée en vigueur, avait été créée par l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin et son successeur François Fillon la considère comme un échec.
Secrétaire national du PS à l'Economie, Michel Sapin a affirmé que non seulement le paquet fiscal de 15 milliards d'euros de juillet n'avait "eu aucun effet sur le pouvoir d'achat", mais qu'en plus le gouvernement avait "pris des décisions qui diminuent le pouvoir d'achat" (franchises médicales, paiement de la redevance audiovisuelle par les personnes âgées, sauf les plus démunies).
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