dimanche 25 novembre 2007

Réveil ?

TIENS, le parti socialiste existe encore ! Alors qu'on l'attendait pied sur l'accélérateur lors de la première bataille sociale du quinquennat de Nicolas Sarkozy, le PS n'a rien changé à ce qu'il fait depuis l'élection présidentielle : il ne s'intéresse qu'à lui-même.
Pour se faire entendre, il y a mieux. Du coup, lorsqu'il tient son premier forum de rénovation, on tend désespérément l'oreille. Va-t-il rabâcher les mêmes complaintes ou se décider à regarder la France ? Régler ses comptes internes, ressasser le passé, brider le débat et se couper du présent ou réapprendre enfin à parler de politique ?
Car les Français se moquent éperdument de savoir comment se porte le PS et qui doit le diriger. La seule chose qui les intéressent est de savoir ce qui est bon pour le pays. Tout le reste, les jeux d'appareil et les manoeuvres, creuse le fossé entre les citoyens et la classe dirigeante. Or, pour stopper la course vers l'abîme, le parti socialiste doit proposer des solutions aux problèmes actuels - le pouvoir d'achat, les retraites, l'éducation, l'environnement, la sécurité sociale, l'emploi, l'Europe - et non polémiquer sur le rôle du premier secrétaire, l'absence de leader reconnu ou la désignation du candidat, pour une élection qui aura lieu dans cinq ans.
Car le renouveau n'est pas affaire de congrès, de forum ou de motions. Il s'opère dans la vie interne du PS, avec le rassemblement et la cohésion au programme. Et aussi un projet, puisque la pensée d'aujourd'hui prépare les actes futurs.
Le reste n'est que stratégie suicidaire et pain béni aussi bien pour la droite, qui a le champ libre, que pour l'extrême gauche, dont le discours radical trouve un écho chez ceux qui pensent que le PS incarne désormais la gauche au bois dormant. Une gauche dont Olivier Besancenot, deviendrait le prince charmant.
La réalité est là. Dure, implacable, mais peut être indispensable pour réveiller les socialistes.

Pierre TARIBO Est Républicain

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