Infirmières bulgares: la Commission parlementaire pourrait rencontrer Sarkozy
PARIS (AFP) - Pierre Moscovici (PS), président de la Commission d'enquête parlementaire sur la libération des soignants bulgares de Libye, a indiqué que "malgré la séparation des pouvoirs, il n'est pas exclu que nous rencontrions Nicolas Sarkozy", dans une interview au Journal du Dimanche.
Interrogé à la veille de la visite en France du colonel Kadhafi sur les travaux de la commission d'enquête, il a réaffirmé que le témoignage de Cécilia Sarkozy aurait été "plus qu'utile".
Cécilia Sarkozy a "joué un rôle très important, plus important que je ne le pensais moi-même" dans la libération des infirmières et du médecin détenus en Libye, a-t-il estimé.
"C'est elle qui, dans un entretien en tête à tête, a obtenu du colonel Kadhafi l'annonce de la libération des soignants. Son témoignage aurait donc été plus qu'utile, d'autant qu'il n'y a aucune raison juridique pour qu'elle ne soit pas auditionnée. Mais l'UMP a refusé de permettre sa convocation", a expliqué M. Moscovici.
"En revanche, malgré la séparation des pouvoirs, il n'est pas exclu que nous rencontrions Nicolas Sarkozy, personnage central de cette affaire", a ajouté M. Moscovici.
Il a estimé que dans cette affaire, "la préoccupation humanitaire (de Nicolas Sarkozy) était sincère, qu'il a voulu réellement la libération des soignants, mais qu'il souhaitait aussi étendre l'influence française dans cette partie de la Méditerranée".
En outre, "tous les industriels que nous avons auditionnés ont reconnu que la libération des infirmières et du médecin, puis les relations qui se sont nouées entre la France et la Libye ont été un accélérateur puissant de contrats militaires et de perspectives de contrats nucléaires", a ajouté M. Moscovici.
"Mais en ces domaines, la sagesse commande d'être vigilant et de s'assurer qu'on a affaire à un régime sûr", a déclaré le secrétaire national du PS aux questions internationales.
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