dimanche 2 décembre 2007

"Ma plus belle histoire, C'EST VOUS", Editions Grasset

Chères amies, chers amis et membres de Désirs d'Avenir, Comme vous le savez je publie le livre récit de la campagne "Ma plus belle histoire, c'est vous" en début de semaine. Vous qui restez fidèle à Désirs d'Avenir, je vous envoie en premier les raisons pour lesquelles j'ai écris le livre ainsi que la table des matières. Nous aurons l'occasion d'en débattre sur le site.

Bien fidèlement, Ségolène Royal.

Ce que j’ai à vous dire

Je dois cette réflexion à toutes celles et à tous ceux qui m’ont fait confiance, dont j’ai porté les espoirs et qui ont souffert de la défaite. Mais aussi à tous les autres qui ont glissé dans l’urne un autre bulletin que le mien . C’est aussi une façon de se tourner résolument vers l’avenir avec une détermination retrouvée. Sans nostalgie mais sans oubli.

Cette histoire que nous avons vécue ensemble ne m’appartient pas. Elle est inscrite désormais dans l’histoire de notre pays, elle appartient à tous les Français qui l’ont écrite, c’est-à-dire non seulement aux dix-sept millions d’électeurs qui ont espéré ma victoire mais aussi à tous les autres qui ont participé à ce formidable instant démocratique. J’en veux pour preuve l’exceptionnelle participation électorale dans un contexte de doute profond à l’égard de la politique.

Je crois qu’il était nécessaire – et cela m’a été demandé, d’ailleurs, de toutes parts – de tirer des leçons pour l’avenir, de transmettre ce que j’ai compris du pays pendant cette période.

Je crois que livrer cette réflexion peut servir à ceux qui gouvernent comme à ceux qui s’opposent – à ceux qui ont des certitudes comme à ceux qui n’en ont pas.

Il y a eu au cours de cette campagne une mobilisation inouïe des Français, des débats intenses dans tout le pays, y compris sur les l ieux de travail, devan t les distributeurs à café, au coeur des familles toutes générations confondues, dans les cours de récréation, etc. Finalement, une forme de réhabilitation du débat public. Des milliers d’interrogations ont été posées, des questions simples et d’autres complexes, et même des sujets qui cherchent aujourd’hui encore leur réponse : la juste répartition des richesses, les effets de la mondialisation, la valeur du travail, la nation, le vivre ensemble, l’avenir de la France, et bien d’autres. L’exercice auquel je me livre aujourd’hui répond, bien sûr, à une démarche personnelle puisque je donnerai mon éclairage, mon point de vue. Il n’a pas vocation à être totalement exhaustif mais c’est un témoignage fait de franchise, d’honnêteté, de probité. Mais je le conçois, aussi, comme une contribution à la construction des victoires f utures de la gauche au service de la réussite du pays. On me dira que je suis juge et partie ? Non, car ce n’est pas moi qui rends le verdict.

Ségolène Royal

TABLE DES MATIERES

I - Ce que j’ai à vous dire

- Pourquoi ce récit ?
- Je ne suis ni Jeanne d’Arc ni la Vierge Marie
- Peuple de France
- Résilience

II - Le parcours de la combattante

- Scène de campagne : Michel Rocard, visiteur de l’après-midi
- Une femme debout (« Roun fanm dibout », comme on m’a dit outre-mer)
- L’amertume des éléphants
- La montée en puissance
- Thomas et la ségosphère
- Second tour – La défaite
- Les difficultés avec la presse
- Histoire véridique des bourdes qui n’en étaient pas
- Jurys citoyens : je persiste et je signe
- Nucléaire iranien : l’incompétence des compétents
- Liban : l’intox monte d’un cran
- Bravitude et chinoiseries
- Lauriers à la Justice chinoise ? L’infâme contrevérité
- Guadeloupe : elle veut casser la République
- Le débat interne : fausse bonne idée et vraie répétition générale
- La paille et la poutre
- Sur la politique étrangère : deux poids, deux mesures
- La cohérence des valeurs
- Galerie de portraits
- Scène de campagne : les embarras de François Bayrou
- Les Gracques 40

III - La machine de l’adversaire : l’argent, les médias et les sondages

- Premières alertes
- La technique du vacarme
- « Fleur de bouse »
- Avec cette élection, un seuil a été franchi
- Trappage à La Tribune
- Censure à Métrobus
- Quimperlé : cachez ce fonds que je ne saurais voir
- Elle perd ses nerfs
- C’est pas moi, c’est les juges !
- L’avènement du « clefs en main »
- Amis et patrons de presse : le verrouillage médiatique
- Présomption d’uniformité
- Un net penchant pour l’immixtion
- Des livres qui dérangent
- Sondage, mon beau sondage
- Sondages encore : ni addiction, ni diabolisation
- Sondages, fin : le poids des écarts
- Pas hors jeu : dans le jeu !
- Quand les réponses sont dans les questions
- Un vrai travail de pro
- On n’est jamais si bien servi que par les siens

IV - L’autre moitié du ciel : candidate mais femme

- Être une femme candidate, c’est pas si facile
- L’intruse
- Du genre en politique
- Je ne suis pas macho : ma femme est féministe !
- Talons aiguilles
- Big Mother et les dames sécateurs
- Par le coeur et la raison, civiliser l’avenir
- Rien ne sera plus comme avant
- D’un plafond de verre, l’autre
- Une République inachevée
- Caissières en sursis
- Précarité : les femmes d’abord
- Travailler plus pour gagner moins
- Déverrouiller, c’est possible
- Osons la mixité dans nos têtes !
- Le cumul des mandats contre la parité
- Un combat émancipateur de tous
- Le vote des femmes en 2007
- Ma femme me harcèle pour que je te soutienne !
- La proximité
- Effet de genre ou effet de génération ?
- Les comportements électoraux se rapprochent
- Parité pour les unes, transgression pour les autres
- Des électorats féminins contrastés
- Pas de survote féminin
- Elles ont poussé les premières portes
- Qui doit changer : le pouvoir ou les femmes ?

V - Dernières réponses pour tourner la page et regarder l’horizon

- Chapeau les hommes !
- Elle l’a fait quand même ?
- Le procès en illégitimité ?
- Dompteuse d’éléphants ?
- Garde-moi de mes ennemis, je me charge de mes amis
- Sur un air d’improvisation
- Tout a commencé sur une phrase
- Mes combats de toujours
- La prochaine fois
- La démocratie participative ?
- Une étrange défaite

Une histoire d’amour et de raison inachevée
- Annexe

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