lundi 4 février 2008

Législatives partielles: le PS remporte un siège à Chartres

AFP - Lundi 4 février, 00h34

PARIS (AFP) - A cinq semaines des municipales et cantonales, et alors que Nicolas Sarkozy dévisse dans les sondages, le PS a remporté dimanche une large victoire dans la législative partielle de Chartres, ravissant un siège à l'UMP, qui a résisté dans les Hauts-de-Seine, fief du président.

La gauche avait appelé à faire du second tour de ces deux législatives partielles "une message fort" envoyé au gouvernement.

Si le PS a réussi son pari haut la main en Eure-et-Loir avec la victoire de Françoise Vallet par plus de 55% de voix contre le député-maire sortant UMP Jean-Pierre Gorges, elle n'a pu emporter la 12ème circonscription des Hauts-de-Seine, au coeur du "Sarkoland".

Les deux scrutins étaient organisées à la suite de l'invalidation de deux sortants UMP dont l'un, Philippe Pemezec (92), inéligible pour un an, ne pouvait se représenter.

Candidat à sa place, son suppléant Jean-Pierre Schosteck a préservé son siège, même s'il a perdu environ un point par rapport au score de M. Pemezec en juin 2007. Une victoire du PS Philippe Kaltenbach, maire de Clamart, aurait été un coup de tonnerre localement et nationalement.

Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée, a estimé que le basculement de Chartres traduisait "la désillusion des Français vis-à-vis de la prétendue +rupture+ du président de la République".

Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, a analysé les deux résultats à l'aune de la proximité avec Nicolas Sarkozy.

Dans les Hauts-de-Seine, a-t-il relevé, "les élus sont des proches du président de la République". "Le travail de terrain et l'engagement sans faille derrière Nicolas Sarkozy ont permis ce succès", selon lui.

"A Chartres, l'échec du candidat doit être compris comme un avertissement salutaire adressé à la majorité, qui ne peut espérer l'emporter que dans la loyauté et la cohésion autour du président de la République", a encore déclaré le responsable du parti majoritaire, dans un reproche implicite à M. Gorges.

Ce dernier ne s'est pas fait faute de relever que sa défaite sans appel montrait "aussi une certaine contestation nationale".

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