mercredi 19 novembre 2008

"Le vrai risque c'est l'immobilisme", affirme Ségolène Royal dans une interview au Monde

"Nous avons l'obligation de changer. Aujourd'hui, le vrai risque c'est l'immobilisme. Le PS est devant un choix crucial : se recroqueviller ou s'envoler, se refermer sur lui-même ou s'ouvrir au monde, s'étioler ou renaître en prenant le risque de créer un parti joyeux, métissé, créatif, constructif" affirme Ségolène Royal dans Le Monde à paraître ce mercredi (daté 20 novembre).

"Soit on choisit encore la pyramide immuable, le sommet et la base, ceux qui savent et ceux qui exécutent, soit on joue le collectif, le rassemblement et une gestion plus horizontale du parti" poursuit la présidente de Poitou-Charente, candidate au poste de premier secrétaire du Parti socialiste.

Analysant ce qui s'est passé au congrès du PS à Reims, l'ex-candidate à la présidentielle estime : "Cela a été un jeu de poker menteur. En principe, le rassemblement se fait autour de la motion arrivée en tête. C'est la règle Mais parce que c'était moi et une nouvelle génération, ils ont refusé de s'y plier. Ils ont fait de ce congrès une question de personnes.

Au sujet de l'alliance avec le centre, Ségolène Royal soutient que "sur le fond (elle) ne renie rien." "Le parti doit s'ouvrir mais après avoir rassemblé toute la gauche. Aux militants qui s'inquiètent, je rappelle que j'ai été capable de rassembler toute la gauche au premier tour de la présidentielle et d'être présente au second avec le soutien d'Olivier Besancenot et Arlette Laguiller notamment" déclare la candidate au poste de François Hollande.

Interrogée sur les premières initiatives qu'elle prendrait si elle l'emporte jeudi dans le vote des militants, Ségolène Royal prévoit notamment de "réformer la gouvernance du parti : intégrer les nouvelles formes de militantisme, refonder notre outil internet pour permettre le développement des débats interactifs, créer une sorte de 'facebook' socialiste et attirer ainsi de nouveaux publics, mobiliser les jeunes des quartiers populaires, baisser le prix des cotisations et déclencher un mouvement d'adhésion, créer enfin l'université populaire de la connaissance, avec des antennes régionales." AP

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