jeudi 7 février 2008

Lycées de Belfort: Grève et manifestation prévues aujourd’hui

Pas convaincus par les décisions du rectorat, personnels, enseignants et élèves du lycée Courbet continuent leur action aujourd’hui. Et le Follereau entre dans la danse pour dénoncer le bac pro en trois ans.

Après le lycée Courbet, l’effervescence gagne le lycée Follereau, pour d’autres raisons, qui rejoignent aussi les suppressions de postes prévues dans l’Éducation nationale pour les années à venir.

Rassemblements et manifestation

La semaine dernière, les personnels non-enseignants du lycée Courbet avaient déposé un préavis de grève pour ce jeudi. Un préavis maintenu malgré l’annonce, mardi, du rectorat, de maintenir une demi-section (15 élèves) de terminale STG Mercatique à la rentrée 2008. Ils seront rejoints aujourd’hui par les enseignants et les élèves qui estiment que « sur ces bases-là, ça m’étonnerait qu’on arrête l’action », reconnaissait, mardi soir, Philippe Lovat, responsable départemental du Sgen-CFDT.
Les défenseurs de la section STG estiment que le recteur « n’a fait pour l’instant qu’une concession minime : le maintien d’une demi-division de terminale STG Mercatique ».
Or, ils demandent que soit maintenue la section dans son entier, deux premières et deux terminales. « Maintenir la suppression prévue de la première STG condamne à brève échéance la filière STG dans notre établissement. Or, l’ensemble de la communauté éducative du lycée Courbet souhaite qu’il reste lycée général et technologique. » Aujourd’hui, personnels et élèves se rassembleront donc sur le parvis du lycée de 9 h à 10 h 15 et de 15 h à 16 h, avec banderoles et slogans. Les enseignants et élèves qui ont cours durant ce laps de temps rejoindront les grévistes à l’interclasse.
Au lycée Follereau, les élèves ont fait passer dès hier, dans toute la ville, des tracts pour annoncer une manifestation, ce matin à 7 h 50, devant l’établissement, « pour dire non au bac pro 3 ans et à la suppression des BEP, dire non à la suppression des 80 000 postes d’enseignants dans les quatre années à venir ». Pour les suppressions de postes, sans aucun doute qu’ils trouveront un assentiment syndical. Pour le bac pro en trois ans, les choses sont plus compliquées : une réflexion est actuellement en cours, avec des groupes de travail auxquels participent les organisations syndicales, sur l’intérêt de cette réforme. « Cette extension du bac pro en trois ans prend tout son sens comme une des mesures susceptibles d’attirer dans la voie professionnelle de nouveaux publics davantage en réussite et de modifier l’image de cette voie », indique le SE-Unsa, qui ne milite cependant pas pour une généralisation systématique.

Karine Frelin
le Pays

Aucun commentaire: