De l'encre magique pour des "panneaux" solaires pas chers
Par Pierre Vandeginste (Journaliste scientifique) 16H42 02/01/2008
La jeune société Nanosolar, fondée en 2002 à Palo Alto par deux anciens étudiants de Stanford (oui, comme Yahoo, Google…) vient de livrer ses premiers panneaux solaires photovoltaïques, reposant sur une technologie à couche mince qui lui permet d’un coup de diviser par deux le coût du watt solaire. Sic.
Dès qu’il aura atteint sa vitesse de croisière, son outil de production (cellules fabriquées à San Josè, Californie, assemblage des panneaux à Berlin) devrait livrer chaque année de quoi produire 430 MW d'électricité (puissance crête). Parions que d’autres unités de production et que des concurrents suivront.
Un matériau semi-conducteur déposé en couche infime sur le support
Les panneaux solaires traditionnels sont réalisés à partir de tranches de silicium cristallin ultra purifié, la matière première des circuits intégrés. Son coût reste élevé, notamment parce que sa production est énergivore. La technologie de Nanosolar repose sur un matériau semi-conducteur sophistiqué, le CIGS (Cuivre Indium Gallium Sélénium), mais déposé en quantité infime sur le support.
Une douzaine d’entreprises suivent déjà cette piste des “couches minces”. Nanosolar les a distancées également sur un autre terrain. Son procédé de fabrication est totalement continu et s’apparente à l’imprimerie. Quatre “encres” sont ainsi déposées successivement sur une bande métallique souple et économique.
Avec un toit sur deux équipé, la consommation de la France assurée
La start-up affiche un objectif ambitieux: 1$ le watt. S’il était confirmé, c’est un véritable bon en avant que connaîtrait la filière photovoltaïque. Or cette source d’énergie renouvelable et non polluante est déjà celle qui connaît aujourd’hui la plus forte progression. Selon le Earth Policy Institute, la production de cellules photovoltaïque double tous les deux ans depuis 2002. Elle devrait atteindre 3,8 GW pour 2007, tandis que la puissance installée cumulerait 12,4 GW.
Rappelons qu’il suffirait de couvrir de panneaux photovoltaïques la moitié de ses toits pour assurer à la France la totalité de sa consommation électrique. Mais ajoutons que ce calcul théorique laisse de côté le défaut essentiel de cette filière énergétique: elle produit… quand il y a du soleil. Mais on a quelques idées pour contourner ce problème…
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