Farces et attrapes
C'est le titre de l'édito de Pierre Taribo dans l'Est Républicain d'aujourd'hui.
Personnellement, je l'aurais intitulé "travail de sape".
Benoît
DOIT-ON installer le « contre gouvernement » du PS au rayon des farces et attrapes de la politique ? Ou bien n'est-ce qu'un instrument médiatique dont la résonance ne porte pas très loin ? A moins qu'il ne s'agisse que d'un pétard mouillé, sans mèche ni flamme ?
On peut penser ce que l'on veut de cette mirifique idée qui n'emballe pas tout le monde dans les rangs du PS, l'évidence s'impose. Faute de pouvoir rebâtir une pensée, les socialistes se donnent une cause à défendre : mieux organiser le travail parlementaire et contrer chaque ministre par un député, capable de mettre un coup de poing aux certitudes gouvernementales.
Sur le papier, l'idée peut sembler intéressante. Dans l'absolu et en attendant l'éventuel renfort de grosses pointures, on doute de l'efficacité d'une structure mi-poudre aux yeux, mi-opération Don Quichotte.
Mais à l'heure où Tony Blair s'en va alors qu'il a gagné trois élections consécutives, pendant que les socialistes - cherchez l'erreur - viennent d'en perdre trois de suite, l'important n'est pas là. Il est plutôt dans les déclarations de Laurent Fabius qui se présente comme un sage actif, décidé à faire valoir son point de vue sur le fonctionnement d'un parti, où François Hollande et Jean-Marc Ayrault mènent un travail de rénovation dans la continuité.
C'est d'ailleurs tout le problème du PS. Si ses ténors se taisent, on dit qu'il n'existe pas. Si ces derniers tirent les leçons de la défaite sans s'occuper des susceptibilités, on affirme qu'il se divise.
Laurent Fabius qui n'est plus dans la course pour le leadership, n'a rien à perdre. Ce qui lui permet de dire ce qu'il pense. Devant ses attaques féroces contre Ségolène Royal certains, ravis de dramatiser cette pièce à mi-chemin de la farce et de la tragédie, constatent que les éléphants sur le retour, n'ont qu'une idée : se débarrasser de la présidente de Poitou-Charentes. Mais en même temps les assauts menés contre elle, ont pour effet de la victimiser aux yeux des militants.
Conclusion : les socialistes ont beau constituer un « shadow cabinet », ils n'en poursuivent pas moins leurs vieux fantômes. Et pour reconstruire, il y a mieux que cette conception très particulière de l'intérêt général.
Personnellement, je l'aurais intitulé "travail de sape".
Benoît
DOIT-ON installer le « contre gouvernement » du PS au rayon des farces et attrapes de la politique ? Ou bien n'est-ce qu'un instrument médiatique dont la résonance ne porte pas très loin ? A moins qu'il ne s'agisse que d'un pétard mouillé, sans mèche ni flamme ?
On peut penser ce que l'on veut de cette mirifique idée qui n'emballe pas tout le monde dans les rangs du PS, l'évidence s'impose. Faute de pouvoir rebâtir une pensée, les socialistes se donnent une cause à défendre : mieux organiser le travail parlementaire et contrer chaque ministre par un député, capable de mettre un coup de poing aux certitudes gouvernementales.
Sur le papier, l'idée peut sembler intéressante. Dans l'absolu et en attendant l'éventuel renfort de grosses pointures, on doute de l'efficacité d'une structure mi-poudre aux yeux, mi-opération Don Quichotte.
Mais à l'heure où Tony Blair s'en va alors qu'il a gagné trois élections consécutives, pendant que les socialistes - cherchez l'erreur - viennent d'en perdre trois de suite, l'important n'est pas là. Il est plutôt dans les déclarations de Laurent Fabius qui se présente comme un sage actif, décidé à faire valoir son point de vue sur le fonctionnement d'un parti, où François Hollande et Jean-Marc Ayrault mènent un travail de rénovation dans la continuité.
C'est d'ailleurs tout le problème du PS. Si ses ténors se taisent, on dit qu'il n'existe pas. Si ces derniers tirent les leçons de la défaite sans s'occuper des susceptibilités, on affirme qu'il se divise.
Laurent Fabius qui n'est plus dans la course pour le leadership, n'a rien à perdre. Ce qui lui permet de dire ce qu'il pense. Devant ses attaques féroces contre Ségolène Royal certains, ravis de dramatiser cette pièce à mi-chemin de la farce et de la tragédie, constatent que les éléphants sur le retour, n'ont qu'une idée : se débarrasser de la présidente de Poitou-Charentes. Mais en même temps les assauts menés contre elle, ont pour effet de la victimiser aux yeux des militants.
Conclusion : les socialistes ont beau constituer un « shadow cabinet », ils n'en poursuivent pas moins leurs vieux fantômes. Et pour reconstruire, il y a mieux que cette conception très particulière de l'intérêt général.
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